Comment bien identifier la coulemelle et ne pas la confondre

Jérémy

identifier la coulemelle

Quand je vais aux cèpes et que je coupe dans les pâtures ou les prairies, ça m’arrive de tomber sur des coulemelles ! Mais à chaque fois, une question revient toujours : comment être sûr que ce champignon appétissant n’est pas une menace déguisée ? Parce que oui, entre la coulemelle délicieuse et certaines lépiotes toxiques, il y a un vrai jeu des ressemblances. Heureusement, il y a quelques astuces pour différencier les coulemelles de ces cousines ! Allez, suivez-moi, je vous explique tout !

La taille : c’est le premier indice à ne pas manquer

Premier réflexe avant de ramasser : la taille ! Une coulemelle adulte, c’est un vrai parasol de forêt : son chapeau peut atteindre 30 cm de diamètre ! Alors si vous tombez sur une petite lépiote d’à peine 5 cm de large, méfiez-vous. Certaines lépiotes vénéneuses sont minuscules et peuvent causer de sérieux soucis si vous les confondez avec leur grande sœur comestible.

Pourtant, les coulemelles commencent toutes en étant petites, comme tout champignons ! Mais on peut les confondre avec la lépiote brun rose qui ne dépasse pas les 10 cm de hauteur

Mon astuce : Si c’est petit, c’est louche ! Les vraies coulemelles ne sont pas du genre discrètes.

ici deux belles coulemelles de plus de 15 cm

L’anneau mobile : c’est la signature de la coulemelle

Autre caractéristique immanquable : l’anneau sur le pied. Si vous n’avez jamais joué à faire glisser l’anneau d’une coulemelle le long de son pied, il est temps d’y remédier ! Cet anneau est mobile et se déplace librement. Un détail important, car chez certaines lépiotes toxiques, cet anneau est souvent fixe ou carrément absent.

Mon conseil : Si l’anneau ne bouge pas ou s’il n’y en a pas, passez votre chemin.

Les écailles sur le chapeau : Comme une vieille peau de serpent

Un coup d’œil au chapeau peut aussi vous sauver la mise. La coulemelle est ornée d’écailles brunes sur fond clair, un peu comme une vieille peau de serpent. Mais attention, d’autres lépiotes, comme la lépiote déguenillée, peuvent présenter un chapeau écailleux. La différence ? Les écailles de la coulemelle sont plus nettes et bien réparties.

Mon astuce : Si les écailles sont bien marquées et que le chapeau est grand, c’est probablement la bonne !

La couleur du pied : c’est assurément une coulemelle quand c’est zébré !

Le pied est facile à identifier, on dit qu’il est zébré si vous regardez bien ! On dit aussi que le pied est chiné de blanc est de gris brun. Et donc sur ce long pied, qui est creux et chiné, il y a un anneau qui coulisse !

Ici c’est bien une coulemelle qui n’est pas encore ouverte, mais qui a bien son pied zébré et le bout en bulbe

Autre chose, au niveau du pied, il doit être en bulbe, c’est un critère déterminant pour savoir si c’est une coulemelle ou non.

La couleur de la chair : le test ultime

Si vous avez encore un doute, découpez un petit morceau de chair et attendez quelques instants. La coulemelle reste blanche. En revanche, certaines lépiotes, comme la chlorophylle déguenillée, rougissent à la coupe. C’est un excellent moyen de trancher (sans mauvais jeu de mots).

Mon conseil : Si la chair change de couleur, surtout vers le rouge ou l’orange, reposez vite ce champignon !

Le dessous d’une coulemelle

Odeur et saveur : une coulemelle ne trompe pas les narines !

Enfin, une coulemelle ne triche pas avec son parfum. Elle dégage une douce odeur agréable, presque sucrée. Rien à voir avec l’odeur désagréable ou piquante de certaines lépiotes toxiques.

Mon astuce : Faites confiance à votre nez. Si ça sent mauvais, même de loin, c’est mauvais signe !

Ici des bébés coulemelles. On ne peut pas encore voir l’anneau mais les pieds zébrés. Plus dur à identifier.

Laisser un commentaire